28 mai 2015

La dose de rose

Rose

Il y a des gens qui m’appellent Rose. Parfois. Ca dépend des saisons, ça revient par touches par-ci par-là, on pense que j’ai la décence et l’élégance d’une fleur rouge qui s’épanouit contre une façade.

Que nenni.

Je renifle, je marche pas droit, j’ai la chance d’un pois chiche quand il s’agit de rentrer chez moi (entière), faut pas qu’on parle de ma tendance à être cash avec les personnes que je ne connais pas, j’envoie du steak à la figure, ça claque sur les murs et les gens COMPRENNENT nawak au schmilblik.

Je le fais pas exprès, j’ai juste ma logique.

Toujours est-il qu’avec mon élégance de Cendrillon, j’ai tout de même bien choisi le nom du blog. Parce que j’aime le rose. La rose. Tout ce qui attire le rose, se mange rose (barbapapa, marshmallows, malabar), se boit rose (des cocktails « aux fruits »), se déguste rose (des macarons), se porte rose (le soutif qui fait ressortir mon non-bronzage).

Y a toute une philosophie de base, elle prend son sens dans mon coeur, elle n’évoque pas la barbie, ni même le rayon furby sous substance hypnotique, je lui prête le pouvoir d’une romance exacerbée, un style sans limite.

J’aime la rose, tellement (puis chez le fleuriste, c’est la baccarat qui me pique).


hand & cime

CARE – Rosée des roses par Cîme & Hand Drink de Jane
Reçus par les marques

Chaque matin, je me lève (je me bouscule pas non, on est pas deux dans mon corps), je lance un râle d’hippopotame, puis me traîne au-dehors dans une balade infernale durant laquelle le chihuahua a totalement pris le dessus sur moi (faut dire que Marty pèse 5kg, mais c’est un pitbull. Un Chi-Pit. Manque plus que le O pour faire Chipito)(et le bouffer tout cru).

Une fois rentrée, je remonte dans ma chambre, direction la commode à soins, je mets mes lentilles, puis commence la danse du spray de Cîme : un hydrolat micellaire, ou une eau démaquillante à l’eau florale, que sais-je, ce produit rend instantanément joyeux. Ils ont fait fort vu que depuis l’ancien packaging (vert), on a carrément sorti celui qui est totalement en accord avec mon état d’esprit : du beau, du floral. Je suis pour, et j’en profite pour inspirer comme une droguée quand je l’asperge sur mon minois.

Quand je passe aux mains, c’est l’Hand Drink de Jane Iredale qui prolonge l’escapade : il coûte une blinde (29 euros didju), mais hydrate en légèreté, et me donne cette impression d’un bouquet au creux des patounes. Mioum.

 

ce soir ou jamais

SMELL – Ce soir ou Jamais d’Annick Goutal

C’est le petit échantillon que je sors instinctivement quand j’ai besoin de réconfort. Ca sent la rose, avec quelque chose de frais et fruité (comme une poire qui prend l’air), le genre d’odeur qui me balance de la nostalgie, la tête dans les fleurs, les pieds vers le ciel, elle m’impressionne.

Pourtant elle est loin de ce que j’aime, je suis plus attirée par ce qui est « cossu, fumé, ambré », des notes plus rudes que ce qu’offre cette eau de toilette. Mais j’y reviens. Sans faille.

Y a plus qu’à acheter la bouteille, Mireille.

PS : je vous aurais bien donné les notes mais Annick Goutal ne parle que de rose de turquie et graine d’ambrette, pour le reste, il faut se fier à son nez.

 

prettty pink

BLUSH – Pretty Pink de Bobbi Brown
Acheté 29 euros en boutique BB

C’est toujours un peu la découverte quand on passe d’un blush plutôt abricoté (mon chouchou de Copper Wind de chez Jane) à un vrai rose.

La vendeuse voulait un peu changer de ce que j’avais l’habitude de porter, était allée chercher Pretty Pink pour que je l’essaie, je m’attendais surtout à ressembler à une pré-pubère à qui il manquerait un tutu, mais j’ai fermé ma divine ventouse.

En me regardant dans le miroir, j’ai trouvé le rose parfait : le bel effet « grand air », celui qu’on se plaque sur les joues quand on a passé un très bon week-end à la campagne, mimé sans effort avec une poudre.

Je n’ai pas tiqué quand elle m’a dit le prix (29 euros), je connais la longévité des produits Bobbi Brown, donc ON INVESTIT sur du long terme, crois-moi.

Et depuis je l’utilise tous les jours, parce que, contrairement à une teinte plus « pêche », celle-ci me rend instantanément BELLE, il n’y a pas mieux mieux pour flatter ses bajoues.

 

Donc, fais-toi une faveur, achète un beau blush rose, quelle que soit la marque, ça rattrape n’importe quel teint gris/lendemain de fête/crise de stress imprimée sur l’épiderme. Promis.

Et puis si tu veux pousser le vice plus loin, je te conseille aussi la rosée des roses pour te rafraîchir le matin et d’aller snifer l’eau de toilette d’Annick, c’est le genre de parfum qui transporte les souvenirs au présent.

Avec le mordant d’une douceur au chocolat, c’est captivant.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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24 mai 2015

Viens, boutonneuse

cassandra bankson

« Ha, ce rude moment quand quelqu’un critique la peau de quelqu’un d’autre. Normal qu’autrui prenne la mouche, on touche à notre plus grand organe vivant, qui nous recouvre, nous protège, nous expose au monde comme un cochon de lait sur sa broche.

Mangez-moi.

Quand j’étais plus jeune, j’étais une boutonneuse, une vraie. Celle qu’on ne voulait pas crémer avant une exposition au soleil parce que « mon dos construisait des boutons aux rythme d’une usine à smartphone ». L’aspect grumeleux, tendance rouge et blanc, personne ne trouve ça sexy, pas de quoi en rajouter en lâchant un râle de souffrance parce que d’y toucher me faisait tout aussi mal.

 

Avec les années, l’acné a migré sur mon menton essentiellement, plus rien sur le front, plus rien sur le dos, même si les changements hormonaux y sont pour beaucoup, je le prends comme une victoire.

Pour ça que, lorsqu’on regarde quelqu’un qui a des chtars, j’aimerais qu’on essaie de se demander si cette personne n’a pas connu pire, et que le stade où elle en est aujourd’hui est peut-être sa grosse réussite.

 

Quand il s’agit de maladie de peau, je ne tolère aucune critique.
Juste des encouragements.

 

Comme lorsqu’on me dit que je me traîne des bubons sur le menton depuis un moment, moi de mon côté, je vois les milliers du dos, du front, du nez que je n’ai plus à gérer. Pourquoi pointer UN disgracieux récurrent, alors que je suis personnellement contente de ne plus être minée comme avant ?

 

C’est quoi le problème des gens ?

 

Mes kystes sont ce que j’ai de moins sévère après tout mon parcours. J’en ai moins qu’avant (je devais m’occuper de 4 ou 5 poches actives en même temps, là c’était un drame douloureux, crois-moi), j’ose espérer qu’ils finiront par partir définitivement avec le temps. Chaque accalmie dure plus ou moins 3 ou 4 mois, jusqu’au prochain écart, à la prochaine dose de stress qui remettra la locomotive dans le mauvais sens des rails.

Je tolère.

 

Mais qu’on ne vienne plus me dire que je suis chaque fois « en rechute », que tout ce que je fais c’est trop, que ça sert à rien, qu’on devrait surtout m’enfermer pour m’empêcher d’utiliser tout ça et « d’agresser ma peau ». Je la connais cette bitch, je l’ai étudié de long en large ce terrain, ces pores qui ne se refermeront plus sur le bout de mon nez, la tache au dessus de ma lèvre, les grains de beauté sur tout le continent, les joues lisses, le front lisse, y a rien à dire.

Juste bravo.

Et je t’emmerde »

 

Donc après cette introduction violente, écrite l’autre jour sous l’effet de la colère couplée à un manque de sommeil et un trop plein de nourriture dans le bidou (le jour où je voulais être un barbabapapa qui se transforme en dromadaire et stocke un second estomac dans une bosse), je me suis dit que je vous ferais un topo sur ce que j’utilise quand je suis en crise.

 

En général il me faut trois choses essentielles – et pour le reste je brode autour :

  • un nettoyant sans eau (soir & matin, le temps que guerre se finisse)
  • un traitement local (soir)
  • un traitement général (soir & matin)
  • une crème qui fait tout (surtout matin)

 

acné 2

Au niveau du nettoyage, le mieux reste le sans eau, parce qu’une peau inflammée subit plus les frottements qu’une peau en bonne forme.

Pour le soir, tu peux prendre des cotons lavables extra-doux ou simplement utiliser le produit directement sur le visage, le genre d’usage que je réserve au lait Dermo-Nettoyant Tolériane : une pompe dans les mains, puis je masse doucement sur la couenne (c’est aussi valable pour les peaux sensibles/sujettes aux rougeurs), et une fois que je sens que j’ai bien tout décollé, je vaporise de l’eau thermale Avène et passe un tissu du haut vers le bas pour tout enlever.

Après, comme il y a toujours des Caribous récalcitrants dans la troupe, vous pouvez toujours vous tourner vers le robinet mais : avec un gant qui fait tout comme le magic mitt pour démaquiller en un geste juste avec de l’eau et ne pas emmerder les pores, ou encore un baume si vous êtes aventurier, mais ça rime avec eau chaude + muslin cloth par la suite.

A tes risques & périls.

Le matin, je siphonne surtout l’eau micellaire cleanance ou la rosée des roses de Cîme, je reste dans un canevas de produits que je connais.

 

acné 3

Pour le traitement local, il faut faire preuve de bon sens : souvent les gens prennent de l’huile essentielle de tea tree, la mêle à de l’aloe vera, et hop, tartinons-nous le steak, alors qu’il n’y a que deux boutons dispersés sur la planète épidermique.

Le mieux, c’est d’avoir une HE comme le niaouli (pour traiter tout ce qui est hormonal), et une autre option chimique. Jusqu’à présent c’était le Triacnéal que j’utilisais, mais « manque de bol », la marque l’a viré de ses rayons pour le remplacer par le Triacnéal Expert.

 

La grande différence, c’est que si vous ne tolériez pas la première version, celle-ci devrait vous plaire : sur mon type de peau (mixte et chiante), il fonctionne très bien mais de manière plus progressive, en s’attaquant surtout aux gros misérables qui mettent trop de temps à dégager.

L’acide glycolique ne fait plus partie du tableau, mais on retrouve dedans :

  • le diolényl et le X-Pressin comme dans le soin Cleanance expert : le premier pour diminuer la prolifération de l’acné, et le second pour son action sur les pores et le grain de peau (apparemment comparable à de l’acide salicylique couplé à de l’acide glycolique, le tout dans une seule enzyme issue de la papaye, olé ! )
  • et le fameux Rétinaldéhyde (comme dans la première version) : moins hard que de la vitamine A (donc on risque moins d’irritation), elle boost la santé de la peau, permet une amélioration visuelle de tout ce qui est taches, manque de fermeté, ce qui pendouille et est brouillé en somme

Liste ingrédients

 

Je le classe dans le soin local mais comme cette crème a des effets similaires à une lotion exfoliante/lissante/hydratante, je ne vois pas de contre-indication majeure à l’utiliser sur tout le visage – contrairement au Triacnéal de base qui lui NE POUVAIT PAS s’étaler sur toute la couenne. NON. NO WAY.

Je l’utilise sur peau sèche le soir UNIQUEMENT, puis PAF l’hydratant et basta, pas besoin de plus pour traiter ma peau, il fait ce qu’il faut. A part un kyste qui est passé avec son gros cucul sur mon menton il y a trois semaines, je n’ai rien eu de conséquent depuis, donc je MAITRISE totalement la crise pré-estivale.

 

Kystounay a d’ailleurs clairement agonisé quand j’ai dégainé le Puressentiel SOS peau : la dame qui me l’avait fourré dans les mains en pharmacie connaissait le domaine des crapules, me conseillant d’appliquer le roll on puis d’attendre un peu et de mettre de l’argile par-dessus. LES GENS FINISSENT PAR DIRE DES CHOSES CENSEES.

Je sais que ça marche, vu que je mettais un peu le même genre de plan en oeuvre quand j’avais un gnome qui me poussait sur la mâchoire : une dose d’huile essentielle de niaouli puis de la cicalfate en lotion par dessus, et je n’en entendais plus parler au réveil. En tout cas, si vous cherchez un stick on-the-go, celui-ci est au taquet niveau efficacité.

Faut juste bien le secouer avant de l’utiliser, sinon il n’y a rien qui sort du bitoniau. 

 

On peut aussi miser sur des masques pour le traitement local, en prenant un purifiant et le mêlant à de l’huile essentielle de lavande – une goutte – ou encore à de l’huile végétale de chanvre pour le côté réparateur, on profite alors de l’argile et aussi de bienfaits du cul d’une plante (gardez juste en tête qu’il faut toujours faire un test préalable dans le creux du coude pour estimer la tolérance cutanée).

Jusqu’à présent, j’ai utilisé le masque adaptogène de Pranarom, pour son côté couteau suisse et parce qu’il est très agréable pendant la pose – c’est du kaolin mais ça ne sèche pas en plaques.

La base de la base serait quand même d’avoir un petit stock d’argile chez soi, ou de rhassoul, ce genre d’ingrédient est un indispensable de la popote home-made qui remet n’importe quel type de peau sur pied tant que la pâte reste humide (et pas en mode sol aride du désert).

 

acné 4

En traitement général et crème qui fait tout, j’ai deux petites bombes sous la main.

Le cleanance expert, toujours au rendez-vous, reste le soin doudouce traitant le plus pratique que j’ai pu tester : il dégomme et soigne sous le maquillage comme en fin de routine du soir, donc quand on a besoin d’une action continue, il est là POUR CA.

Je lui trouve aussi un côté matifiant sur moi, et vu que les beaux jours arrivent, j’attends le folklore « grain de peau de misère » avec impatience pour pouvoir lui mettre un petit coup dans le menton.

 

Comme crème à tout faire, j’en ai plusieurs, mais si je devais n’en choisir qu’une (pour le rendu peau douce et hydratation intense), ce serait celle d’Environ. Le fait d’avoir un bon basique hydratant va aider la peau à mieux cicatriser, être soulagée, ça crée une bonne balance avec un masque purifiant/anti acné, repulpe, donne une meilleure mine sans se fatiguer.

Concernant le super moisturiser +, il contient un émollient très utilisé en cosmétique traditionnelle, le C12-15 Alkyl Benzoate, comme base, avec une huile estérifiée. La suite est surtout un mélange d’ingrédients naturels (beurre de karité – cire d’abeille, du panthénol apaisant et réparateur, du squalane, de la lanolin, de l’huile de soja et une forme de vitamine C, de l’huile de tournesol et de l’extrait de romarin) avec de la chimie (un silicone jeté en plein milieu, un polymère, entre autres).

Au final, c’est comme mettre son visage dans un masque hydratant intense, mais sans la sensation de fraîcheur. Tout à fait le style de soin qui me rend heureuse quand je rentre d’une journée crevante, quand j’ai pris le vélo sous le soleil pour ensuite subir l’air-co au boulot et que mon minois s’est mis à ressembler à une omelette brouillée.

Dans les faits, il convient SURTOUT aux gens qui prennent l’avion où vivent dans des régions sèches et chaudes, parce qu’elle permet de vraiment renforcer les NMF, natural moisturizing factors de la peau, et donc de retenir l’eau plus longtemps dans la couenne.

Concernant son prix, aucune idée (je l’ai reçue), je pense qu’elle doit se vendre à 40 euros les 50ml (pas beaucoup plus que ça).

 

acné 5

Enfin, il ne faut pas négliger les soins complémentaires, même si j’ai des boutons, je prends le temps pour me faire des massages (en évitant quand même les zones très touchées). Ca me permet de garder un beau teint sous la misère, une toile éclatante, même minée, vaut mieux qu’un fatras de pores qui râlent.

J’utilise la crème Tsukika pour ce petit rituel, mais n’importe quel masque un peu épais fera l’affaire, du moment qu’il ne pénètre pas trop vite et qu’il sent bon, c’est le principal.

 

J’ai aussi un bon panel d’huiles fortifiantes pour le visage, mais le sérum qui m’accompagne sans faillir quand je suis en crise, c’est le midnight recovery concentrate de Kiehl’s. Amour et volupté depuis le premier jour, lavande dans le fond olfactif, je me baigne dans son flacon bleu en jetant 4 gouttes dans le creux de la main.

Il soigne, hydrate (oui oui, une grassouillette protège, donc retient l’eau dans la peau en renforçant le ciment intercellulaire, donc hydrate, cherche pas), il me rend heureuse et dure des plombes. Je l’aime.

 

Puis, comme dernier must have, je citerais mon eau thermale préférée, mais chaque source a ses spécificités, celle d’Avène étant celle que je tolère à fond les ballons.

Elle s’invite dans mes poses de masques (pour masser), dans mon sac quand je sors (pour me rafraîchir), elle me sert à bien goupiller ma routine sans eau (en pshiiit de rinçage), il me semble que dans n’importe quelle routine de soins, il faudrait intégrer un produit de ce genre.

Ne serait-ce que pour le geste, l’apaisement que ça procure, le petit frisson quand les gouttelettes tombent sur le minois.

 

Je pense que c’est à peu près tout, même si j’ai sûrement encore d’autres astuces sous le pied, il faut surtout garder à l’esprit qu’une peau avec de l’acné (la vraie), ou juste des crises passagères, c’est le même combat de fond.

On nettoie en douceur, on rince à l’eau thermale, on traite, on hydrate, et on cible en local : ça c’est le patchwork de base.

Ne pas tout appliquer en même temps, gérer ses menus cosmétiques selon ses besoins, puis surtout, se faire plaisir, parce qu’un défaut cutané n’autorise pas les autres à vous dénigrer. Ca arrive, ça se pointe, c’est hors de contrôle pendant 2-3 jours, il n’y pas de raison valable pour qu’on vous dise que vous n’êtes qu’une pouilleuse qui ne fait rien pour entretenir son jardin comme il faut.

T’y peux rien si ça pousse, c’est que la terre est fertile.

 

Des bisous les Caribous !

Les produits Avène – reçus par la marque
La crème Environ – aussi
Le reste : acheté chez Kroonen & Brown, ou en para

Caribouland
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19 mai 2015

Quick tip : du SPF dans les produits de makeup

spf cosmétiques

Je traînais l’autre jour chez Bobbi Brown pour – au départ – m’acheter une crème teintée Laura Mercier. Produit qui se trouvait dans la boutique d’à-côté.

Donc encore une fois, une vendeuse a réussi à me happer dans sa danse de la vente, je me sens comme une gamine dans un magasin de bonbons qui va pouvoir essayer plein de goûts, de couleurs, la fête quoi.

Je m’assied sur le tabouret près de l’entrée, elle me démaquille pour pouvoir essayer un nouveau produit de teint et voir s’il me plaît. Une fois la peau hydratée et confortable, elle dégaine la BB crème et me lance « en plus il y a un SPF de 35, comme ça vous êtes bien protégée en journée ».

Dans ma tête, je me suis surtout entendu siffler, dire que cette fille allait sûrement vivre de sales quarts d’heures au soleil en croyant des balivernes pareilles.

 

J’avoue que dans le milieu des protections solaires, je n’y connais « pas grand chose » : cela reste supérieur à la moyenne nationale qui pense qu’une bouteille de 200ml pour le corps, c’est plus qu’assez pour passer l’été. Supérieur à ceux qui croient qu’en se mettant à l’ombre, on n’a pas besoin d’un écran, supérieur encore à ceux qui pensent qu’une application suffit pour la journée, avec exposition en terrasse, cocktail à volonté.

Depuis quelques années, on crée de nouveaux filtres (la fameuse brume solaire hydrabio SPF30 de Bioderma dont on a toujours pas vu le bout du nez), des concepts innovants (solaires teintés, fond de teint avec protection solaire) qui changent la donne, la manière « de gérer » les couches qu’on s’applique sur le corps.

 

Ce pour quoi j’ai tiqué dans la boutique, ce n’était pas l’indice solaire en soi, mais bien l’aberrante réflexion de la vendeuse : sachant qu’une cuiller à café de produit est nécessaire pour profiter au maximum des filtres solaires, combien de temps va me durer un tube de 40ml acheté 40 euros ? (J’ai calculé pour toi, ça fait 8 jours, pour une seule dose par jour, alors qu’il en faut souvent plusieurs si l’on est activement exposé). Sans compter qu’avec une cuiller de fond de teint ou de BB cream, tu ressembles vite, de loin, à un babouin sans nom.

Coucou, je suis une cagole à la pêche aux moules.

 

Ce genre de réflexion est surtout valable pour les marques qui proposent des protections chimiques contre les UVA et UVB (TOUJOURS VISER ces deux zigotos, les uvB contre les Brûlures, les uvA contre les dommages cutanés profonds).

Quand ma marque minérale préférée qu’est Jane Iredale parle d’une protection de 20, je sais qu’en appliquant la poudre je vais facilement atteindre l’IP, quoiqu’il arrive. Il en faut une bonne couche, mais sans faire caky, ce type de makeup protège efficacement du soleil en réfléchissant la lumière. Il n’y a donc pas d’altération, à part à cause du vent, de l’eau, ou encore des frottements, la peau vit, c’est normal.

On peut donc supposer qu’à moindre dose, une marque de cosmétique minérale protège mieux sans trop porter atteinte à votre porte-monnaie, voir le dioxide de titane et/ou le zinc dans la composition, c’est bon signe si vous voulez une protection stable ET physique.

 

Mais je ne suis pas non plus une accro aux minéraux, j’aime bien changer, switcher entre les textures. J’ai quand même acheté sa fichue BB cream Bobbi Brown, parce que j’étais une bonasse incroyable quand je me voyais dans les miroirs du magasin, mais je n’ai pas le réflexe « je me protège avec du fond de teint », sauf quand il s’agit de ma purepressed base. Que j’utilise sur une crème solaire. Vala.

 

En vrac :

  • je conseille toujours de séparer le SPF des produits teint, surtout pour les peaux à problèmes/aux taches pigmentaires : d’abord parce qu’on est face à un produit qui est FAIT POUR CA, pour protéger le visage et le cou, et ensuite parce que, comme dit plus haut, à dose recommandée, je n’ose même pas imaginer la tête de ton minois en surcharge de pigments parce que tu as voulu « bien faire » avec un fond de teint
  • personnellement je ne m’expose jamais vraiment, même en été, donc en pleine canicule, je ne maquille pas mon teint ou si peu, ce qui me permet de réappliquer la crème solaire facilement. Il y a aussi la technique du « tapotement » par dessus le maquillage, mais pareil, à raison de 5 ml, je pense que ça va creaser sévère après 10 mn, je ne le conseille pas
  • sachant que la plupart des gens mettent MOINS de protection solaire que ce que recommandent les spécialistes, mieux vaut toujours miser sur un SPF 50 et en badigeonner deux fois plus souvent, surtout en cas de sensibilité extrême au soleil comme moi
  • Toutefois, la différence de protection entre deux indices n’est pas significative : entre un 20 et un 40, on ne passe pas du simple au double, le premier protège à 93 % des UVB, le second à 97%. Donc la différence est minime, même en mettant moins de produit, un SPF 50 vous protègera comme un gros 25 si vous êtes économe – je fais de TRES GROS raccourcis

N’essayez donc pas de vous convaincre qu’avec votre « super fluide teinté matifiant SPF 15 », vous êtes protégé du matin au soir.

Sauf si c’est exclusivement une base minérale. Et que vous n’êtes pas bégueule sur la dose.

La majorité des filtres chimiques subissent une altération dès qu’ils interagissent avec les UV (et la sueur, et le sébum), même si un indice moyen vous conviendra pour passer la journée en ville, en marchant à l’ombre, sans vous exposer directement, il est peu probable que cela soit aussi efficace en plein été.

Rapport à la quantité appliquée.

 

A part ça, on pourra toujours vous raconter ce qu’on veut en magasin, le marché des cosmétiques à indice de protection solaire est un des plus flous qui soit, si vous êtes comme moi et que vous ne voulez pas négliger la santé de votre peau au fil des années, faudra faire dans la dissociation des couches : un hydratant avec SPF ou une crème solaire, suivi du maquillage que vous voulez.

C’est plus prudent.

Caribouland
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16 mai 2015

Les baumes du samedi

baumes

En une seule journée, je peux avoir marché sur une merde, raté un métro, annoncé par téléphone que j’allais être GRANDEMENT en retard, vérifié dix fois que mon gsm est bien dans la poche gauche (raté, dans la droite), qu’il me reste assez d’argent pour rentrer chez moi, évité un pigeon qui me prend pour cible.

Guerrière, je sors du sous-sol de la ville après 30 minutes de trajet, et vois la pluie qui cascade en goutes sur les marches bétonnées. Je pourrais râler, mais je suis quelqu’un de foncièrement lié à la NATURE et ses bouleversements (dans les sens J’AI PAS LE CHOIX).

Je fais avec ce qui m’empêche d’arriver à temps à un endroit, ce qui me fout une claque en pleine rue, le vent qui plaque une mèche de cheveux et me rend aveugle sur le passage pour piétons, il y a quelque chose de revigorant là-dedans – le petit stress mêlé au boucan.

On se dit que les concerts sont les endroits d’un tintamarre impossible, les bars d’un vacarme sans limites, je suis plus sensible à la ville, à sa clameur sans nom.

 

Une fois arrivée à mon home sweet home, j’apprécie le contraste entre la city agitée et la campagne qui hennit. J’entends le coq chanter, à peine une voiture qui passe toutes les dix minutes, il y a cet espace serein quand on est hors du fleuve constant de la vie urbaine, j’aime bien.

Pour ça que, quand je mets un pied en ville, je le prends parfois comme un affront, la petit brise qui me souffle un « allez, gamine, montre-nous en combien de morceaux t’arriveras à destination ».

 

Je m’attends au pire, j’évite les catastrophes, excédée je finis par bousculer des gens qui se mettent sciemment en travers de mon chemin, je remue les babines comme une chèvre pour effrayer le passant.

Faut pas déconner, on me voit arriver, c’est quoi leur délire de se figer juste devant moi sans bouger d’un pouce quand je suis PRESSEE ?

 

J’ai BESOIN d’arrondir les bords, de me plonger dans un espace de cocooning où que j’aille. La petite dose sur les lèvres, la crème en couche épaisse autour des yeux le soir, et enfin le petit plus qui règle tous les petits bobos du quotidien. Quand tu te coupes, que les gens mordent, qu’il faut grimper dans un arbre et endurer les échardes pour éviter la cohorte.

On est une fille du pavé ou on ne l’est pas.
J’essaie, je te jure, je fais que ça.

 

EYES

baumes 2

Si tout le monde, sans exception, a du mal à trouver son contour des yeux, c’est parce qu’en grande partie, il y a un problème de formulation et de problème visé (on ne traite pas un cerne pigmentaire comme un cerne du à une mauvaise circulation lymphatique).

J’en ai testé certains qui piquaient, d’autres qui étaient frais, ou encore sans intérêt. On finit par abandonner le navire, on ne va pas non plus investir 1/80ème de son salaire dans un petit pois de douceur qui ne change rien au schmilblick, chaque test est l’affaire de deux jours, après ça, on sait assez vite si le produit convient ou pas.

L’oeil est sensible, il sait se faire entendre, l’ingrat.

Me concernant, j’étais un peu fatiguée ces derniers temps, accumuler travail + le blog + les mails + la maladie de deux semaines a eu raison de mon regard et j’ai muté en boeuf à l’air hagard, une couette sur le côté pour la touche girly.

 

Dans toute cette pagaille, j’ai trouvé un contour des yeux qui me plaît vraiment (archi-testé le bidule).

J’en ai déjà essayé des pas mal, mais le baume regard Avène réussit le tour de force de la simplicité : ni trop épais ni trop léger, mes yeux n’ont pas couiné en répondant par une attaque de grains de Milium, aucune lourdeur le matin, ou de contour congestionné.

Non non, je n’ai jamais touché une texture comme ça, je le préfère de loin à l’hydratant apaisant que tout le monde adule, sur moi il n’apaise rien, alors que le Sérénage me comble.

 

Plutôt étonnant pour une paresseuse de la mirette, je l’utilise chaque soir, chaque matin, j’en mets une grosse couche juste pour profiter du massage du contour de l’oeil.

 

Il n’y a rien de spécial dans ce soin, à part la parfaite balance que je recherchais, et dieu sait que dans un contour des yeux, c’est casse-couille à dénicher.

On trouve surtout des agents de texture comme la paraffine liquide, le silicone, ou des polymères, avec de l’acide hyaluronique noyé dans la masse et des ingrédients émollients, mais je le classe définitivement dans ces baumes regard qui ne se font pas sentir, lisse le contour de l’oeil par effet d’optique, sauvent d’un coup de froid ou rattrapent la sécheresse passagère.

Faut bien ça pour affronter la jungle, je gère.

Liste Ingrédients

 

LIPS

baumes 3

Je me souviens qu’à une époque, le simple fait d’évoquer mes baumes en pot dégoûtait l’assistance, ça se lançait des « et quoi, tu mets tes doigts dedans ? », donc forcément le bon goût se prenait un coup dans les burnes qui résonnait jusqu’aux oreilles.

J’ai toujours eu plus de respect pour ce format-là que pour celui en tube, me souciant si peu des bactéries du monde environnant, plus il y en a plus tu es résistant, donc vas-y, trempe tes boudins dans ce soin et ne fais pas le môme.

 

Quand j’ai reçu ce baume à lèvres, je me suis rappelée ma préparation burlesque de stick home made il y a deux ans, les vieux souvenirs sont remontés à la surface en l’appliquant sur mes babines, je connaissais ce genre de sensation pour l’avoir croisée auparavant.

 

J’avais été un peu inquiète en voyant que le packaging promettait fièrement du coco-vanille – kill me, on parle surtout ici d’huile de coco (sans odeur), de beurre de karité (pour la protection) et d’huile essentielle de vanille bourbon (donc bien plantue comme j’aime), suivis de la cera bellina et cire d’abeille pour la texture onctueuse et solide, et du romarin comme antioxydant (on le sent bien, même si c’est moins flagrant sur les lips, faut aimer ce genre d’odeur).

Au toucher, il fond comme cornetto au soleil et hydrate à merveille.

 

J’imagine que les 15 ml vont me durer une plombe, surtout que je le garde à la maison pour ne pas encombrer mon sac (pour ma défense, il pèse une brique, et je suis un moustique). Il fait partie, avec le burt’s bees à la grenade, de ce que j’ai pu tester de mieux au niveau composition (à part la cera bellina qui n’est pas un ingrédient brut, mais de la cire d’abeille modifiée, on est dans le bon) et consistance.

En passant, je l’utilise aussi pour masser mes ongles quand je regarde une série et que je l’ai à portée de main, je vois pas pourquoi je me priverais d’une odeur de vanille jusqu’au bout de mes knackis.

Liste Ingrédients

 

MULTI-TASK

baumes 4Faudrait VRAIMENT que plus de monde parle de la marque Cîme, c’est pas croyable ça.

 

Depuis ma découverte de leur rosée des roses, j’avais fait un long chemin et continué à utiliser leur huile corps pour me faire des bains capillaires et entretenir ma soyeuse chevelure de bison.

Il y a peu, le nez en compote à cause du rhume et des mouchoirs inadaptés (entendre PQ bas de gamme), j’ai eu besoin d’un baume réparateur pour retrouver forme humaine – ressemblant à Barbalala en sortie de désintox si on me regardait d’un peu trop près.

 

Aussitôt reçu, aussitôt testé, ce petit tube en alu contient une crème presque fouettée, grasse et aérienne en même temps, c’est la première fois qu’un produit de ce genre pénètre sans m’obliger à frotter l’excédent.

Une petite dose soigne sans effort et j’ai très vite retrouvé mon pif d’antan, débouché qu’il était par les vapeurs fraîches que dégageait la crème.

 

J’ai souvent switché entre le baume Karmameju et celui-ci pour mes mains, mais rien que pour le cool kiss, le baume universel de Cîme me ravit grandement quand il fait plus chaud.

Dedans il y a de l’huile de sésame (relipidante) et d’amande douce (émolliente), de l’hydrolat de lavande (apaise), de la cire d’abeille pour la protection, du beurre de chiuri (production du Népal, il est l’équivalent du beurre de karité), de l’huile essentielle de gingembre (anti-douleur), de gaulthérie (anti-inflammatoire), de menthe des champs (anesthésiante, décongestionnante), de l’extrait de camomille (pour calmer), de l’HE de palmarosa (cicatrisante), de l’extrait de genévrier (associé à la gaulthérie, très bon contre les courbatures, maux articulaires), et de rhododendron du népal (permet une action relaxante), entre autres.

Liste Ingrédients

Ne faites pas la même erreur que moi, il faut bel et bien LIRE LA NOTICE et ne pas entrer en contact avec les yeux, les plaies et les muqueuses, SINON CA PIQUE. L’effet frais est vraiment conséquent, donc génial quand on a besoin d’un boost respiratoire, ou encore de relâcher la pression au niveau des petons après une journée d’enfer.

Je ne me suis pas brûlée, mais j’imagine que l’effet frais sur une plaie fermée doit faire du bien. En gros, il est recommandé pour les petits bobos de tous les jours, mais en considérant chaque fois ce pour quoi on l’utilise, vu la présence d’huiles essentielles.

Son seul petit défaut (qui peut être une qualité, ça dépendra des gens), c’est sa forte odeur.
Entre la menthe, le gingembre et quelque chose de floral, le mélange devient impressionnant au nez, surtout si vous n’êtes pas familier avec les cosmétiques naturels. Personnellement, j’ai déjà connu le doux parfum de l’hydrolat d’immortelle donc plus rien ne peut m’atteindre.

 

Trois petits baumes donc, qui font passer les beaux jours doucement mais sûrement (diable, on est déjà presque fin mai !), une touche sur les yeux, une sur les lèvres et le dernier tube pour quiconque a besoin d’aide.

Je suis parée comme un para-commando du skincare, viens que je te badigeonne la couenne, le prochain qui m’emmerde dans le métro, je lui graisse les oreilles.

 

Des bisous les Caribous !

Baume universel Cîme (reçu par la marque), en vente chez Desmecht ou sur Mon Corner B
Baume lèvres Coco Vanille Hévéa, reçu par Ecocentric
Baume yeux Sérénage Avène, reçu

Caribouland
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14 mai 2015

Les nettoyants à part : la crème, le solide et le pudding

cleansers 1

Je ne sais pas pourquoi je suis aussi dure avec moi-même quand il s’agit du nettoyage du visage. On dirait une vraie maîtresse d’école, stricte jusqu’au bout du col.

Tous en rang, faut que ça envoie du lourd ce soir, demain je dois me transformer en bombasse au pore vide comme une baraque à frite après l’heure de pointe.

 

Je pense que la sensation de tout enlever pour retrouver une toile neuve est la plus jouissive, je m’amuse avec des soins, à changer les combinaisons, j’essaye cette crème-là avec ce sérum, sans me cantonner à un protocole.

Juste garder une base solide (des produits que je connais archi-bien), et envoyer du rêve à mon épiderme.

 

Il y a des jours où je n’attends que ça, rentrer le soir, me débarbouiller longuement, du front jusqu’au décolleté, voir les gouttes d’eau tomber à terre, profiter du moment.

Mais dans cette quiétude passagère, j’ai des conflits intérieurs qui me ratiboisent l’humeur : le problème du premier test qui rime avec échec.

 

Je peux ressortir de la salle de bain avec la gueule d’un gosse qui n’a pas eu sa dose de grenadine, on dirait un Caribou en manque de steppe fraîche, j’ai le moral qui touche les babouches tellement je suis au fond du gouffre cosmétique.

 

Et dans ces cas-là, soir après soir, je m’acharne.

Je retourne le produit dans tous les sens, j’expérimente. Je ne suis pas la notice, j’innove ou espace les utilisations, j’attends qu’une armée prenne place sur mon menton pour dégainer un produit adapté, je suis au taquet.

Je met tout en oeuvre pour comprendre où la marque a voulu en venir, et généralement, je ne quitte pas le navire vaincue.

 

Le pudding (celui qui fait tout)

cleansers 4

Entre moi et Philosophy, c’est un peu la guerre ou l’amour vache : certains de leurs produits sont de vrais miracles (comme les Peeling Pad, OH MY GOD), mais leur night in a jar était un vrai calvaire dès le départ (pas de renseignement sur le dosage de certains actifs, j’ai boutonné en trois noisettes et jeté le pot, de rage).

Je suis donc plus frileuse qu’enjouée quand je touche quoi que ce soit qui vient de leur boîte, je suis en mode « oui mais non », pas d’attente particulière, je prévois le pire pour me réjouir quand le meilleur pointe le bout de son nez.

 

Quand Purity a commencé à faire cocorico sur tous les blogs possibles et imaginables, j’ai directement battu en retraite. Toute intéressée que j’étais, je me refusais à plébisciter la même chose que le plus grand nombre (c’est mon côté ermite qui veut ça), un vrai chant en noir et blanc qui sonnait comme une cacophonie pas possible dans mes oreilles.

Je me suis donc trouvé une passion en béton (les baumes nettoyants), et j’ai laissé tout le monde jouer avec le pudding jaune de Philosophy en n’y prêtant plus attention.

 

Il y a quelques mois, je le croise dans un goodie bag, comme on bouscule une vieille connaissance qu’on n’a pas forcément prévu de revoir sitôt. La bise, comment ça va, je comptais passer mon chemin.

Sauf que c’était trop tentant d’avoir un soin sous la main sur lequel je pourrais éventuellement casser du sucre, le soir même je mettais la dose au creux de la menotte : erreur monumentale, c’était encore l’hiver – la Belgique sous givre, mes bajoues sont ressorties tellement sèches du nettoyage que je n’ai pas tout de suite été saisie par l’efficacité de fifou du flacon.

Etant donné que j’avais eu le même genre de problème avec l’hydrance d’avène, je pressentais surtout l’erreur de saison plutôt que de composition, j’ai laissé couler.

 

Il y a un mois, je retente l’aventure, et là bingo : il s’avère que ce Purity démaquille et nettoie très bien, le tout avec une texture de savon au pudding (ou l’inverse), il en faut peu pour tout le visage et surtout, vu le temps actuel, je le trouve idéal pour nettoyer sans laisser la peau desséchée.

Ceci étant dit, je le sors uniquement quand j’ai la flemme internationale et que je suis maquillée comme une voiture volée. Sur une peau sèche à normale, je l’utiliserais plutôt en été, mais pour les autres, à part en hiver, il me semble pouvoir faire l’affaire.

NB : il ne pique pas les yeux

NDLR : je pourrais utiliser le magic mitt à sa place, mais quand je suis vraiment lessivée, rien que la perspective de devoir laver le gant par après me rend chouineuse.

 

Dedans, il y a de l’eau, un tensioactif doux suivi d’un SLS (mais dont l’action est contrebalancée), de l’huile de graine de limnanthe (émolliente), de l’alcohol de coco (pas de soucis, c’est un alcool gras), de l’HE de bois de rose (tonique), de géranium (bon antiseptique), de l’extrait de guaiac (bon anti-inflammatoire), de l’huile essentielle de palmarosa (hydratante cutanée par essence) de l’extrait de rose de damas (astringent, éclat du teint), de l’HE d’amyris (adoucissant cutané), de bois de santal (adaptée aux peaux irritées), de sauge (régulatrice) et de cannelle de chine (anti-infectieuse et rend happy), du bleuet pour calmer, de la carotte pour le teint, du poivre (oh yeah) pour le parfum j’imagine, de la glycérine (hydrate).

On notera la présence de parabènes (pour ceux que ça dérange) et d’un conservateur qui n’a pas trop bonne presse, l’imidazolidinyl urea, efficace mais aussi potentiellement allergisant.

Donc comme d’habitude, je ne conseille pas ce genre de produit aux peaux ultra-sensibles ou qui font allergie sur allergie – par précaution, même s’il ne contient pas de parfum.

water (aqua), sodium lauroamphoacetate, sodium trideceth sulfate, limnanthes alba (meadowfoam) seed oil, coco-glucoside, cocos nucifera (coconut) alcohol, peg-120 methyl glucose dioleate, aniba rosaeodora (rosewood) wood oil, geranium maculatum oil, guaiac (guaiacum officinale) extract, cymbopogon martini oil, rosa damascena extract, amyris balsamifera bark oil, santalum album (sandalwood) oil, salvia officinalis (sage) oil, cinnamomum cassia leaf oil, anthemis nobilis flower oil, daucus carota sativa (carrot) seed oil, piper nigrum (pepper) seed extract, polysorbate 20, glycerin, carbomer, triethanolamine, methylparaben, propylparaben, citric acid, imidazolidinyl urea, yellow 5 (ci 19140).

 

Je ne pensais vraiment pas m’y attacher – l’odeur est collector (ne flatte pas le naseau), mais j’ai fini par le glisser dans le sac en week-end, le prendre sous la douche quand j’étais au bout de ma vie mais fort maquillée (la loque humaine pas essorée).

Ce genre de geste se remarque, on capte quelques semaines après qu’on a vidé une partie du flacon ni vu ni connu, signe que l’histoire se passe finalement très bien.

Je dirais que, pour un usage d’appoint, quand vous n’avez que de l’eau sous la main, Purity est top, il ne faut pas s’embarrasser d’un linge pour rincer les résidus – ils s’en vont très facilement, et malgré sa texture de dessert, il dissout très bien le maquillage.

La petite astuce : ne pas s’exciter à l’appliquer sur peau sèche, on humidifie légèrement le terrain avant et on rajoute de l’eau au fur et à mesure que la formule s’émulsionne, histoire d’avoir le temps d’insister sur le mascara. Tadaaam !

 

Le solide (celui qui calme)

cleansers 2

Dans le genre question pour un champion: « je suis rectangulaire, je suis moche, je sens la lavande mais je n’en ai pas la couleur et j’ai des grumeaux dans ma pâte, je suis, je suiiiiis ? ».

Scrogneugneu : « Fresh Farmacy de Lush ! » – bravo Scrogneugneu ! Applaudissements.

 

Je pense qu’on m’a offert ce petit bout quand j’avais été chercher mes shampoings solides en magasin, parce que je devais avoir la peau dans un sale état, ou que je me souvenais qu’il sentait bon (à lire les revues des autres).

Sauf qu’une fois à la maison, je me pointe sous la douche avec mon armada de savons en bloc pour me laver de la tête au décolleté, je masse Freshie entre mes mains pour obtenir le fameux « lait », et enfin je l’applique sur le visage comme un bête nettoyant.

Mouais. Je ressors de là avec le visage qui me tire jusqu’aux fesses, y a pas à dire, « ça arrache un chouilla » leur marchandise.

 

Je me rends sur le site, je regarde la composition pour me rassurer un peu :

Poudre de calamine (apaisante reconnue), Décoction de camomille (calme les rougeurs), Décoction de fleurs de sureau (va faire dégonfler tout ça), Huile de colza (pour la touche huileuse), Huile de noix de coco (réparatrice intense), Glycérine (hydrate), Sorbitol, Laurylsulfate de sodium (un SLS, on le sent pas), Stéarate de sodium, Eau, Huile essentielle de lavande (cicatrisante), Huile essentielle de camomille bleue (encore un bon anti-inflammatoire), Huile essentielle d’arbre à thé (pour les crises boutonneuses), Absolu de rose (respect des peaux sensibles), Chlorure de sodium, Edta tétrasodique, Hydroxyde de sodium, Limonène*, Linalol*, Parfum

Y a rien de sensiblement irritant, rien qui ne ME fâche a priori, faut que ça passe !

 

Du coup je réessaie : les matins où ma peau luit, le soir sans rien, ou après le baume démaquillant Ultrasimple.

Je me suis simplement rendue compte que sur moi, c’était surtout la gestuelle qui faisait défaut : appliqué sur le visage comme on ferait un masque minute à la calamine, il passe très bien (en faisant la pression et relâche comme pour la crème purifante Hauschka, en rajoutant de l’eau au fur et à mesure).

Alors qu’en utilisant mes mains pour nettoyer en mouvements circulaires, il fait un petit carnage.

 

C’est celui que je sors quand la peau zig-zag entre les mines, on sent que le danger n’est pas loin mais on ne sait pas quoi prendre comme arme.

En gros, quand je suis en mode boutons et qu’il me faut un petit coup de pouce, il me rend service. Il ne s’agit clairement pas d’un nettoyant doux, mais d’un efficace ponctuel qui tue les indésirables dans l’oeuf en combinaison avec une bonne routine, et puis surtout, il calme.

La peau tire à peine avec ma technique et elle est moins rouge quand elle va mal, donc finalement je l’aime bien ce foutu Fresh Farmacy.

NB : ne pas oublier qu’un nettoyant seul ne va pas venir à bout d’une crise d’acné et qu’il vaut mieux traiter en fin de routine qu’en début. Il s’agit d’un petit plus à avoir en cas de crise.

NBB (nota bene BENE) : il sent la lavande, roooh.

 

La crème (celle qui rend tout le monde d’accord)

Cleansers 3Trilogy.

C’te marque m’avait séduite quand j’avais trempé mon doigt dans le pot de leur crème essentielle hydratante en plein hiver, soulagement immédiat, odeur plaisante, texture de rêve, un vrai petit bonheur de cosmétique  bien foutu et naturel.

La vie aidant, j’avais lâché l’affaire, mais le nettoyant faisait partie de ma wishlist depuis des plombes, sans compter les lecteurs qui voulaient me pousser à l’achat, j’ai fini par le vouloir si fort que je l’ai commandé.

 

Alors, j’ai typiquement eu un épisode de scandale de salle de bains, entre la douceur de la crème à l’application et l’effet post rinçage, j’étais coite.

Autant, au niveau de la texture, c’était une réussite à tous les étages, super onctueuse, rien qu’en l’appliquant sur la peau, on aurait dit qu’elle était là pour m’obliger au sommeil et à l’apaisement. Mais pour ôter le cream cleanser, j’ai voulu la jouer old school en prenant un muslin cloth (c’est un peu ce qu’ils recommandent sur la boîte, je ne suivais que les instructions).

Mauvaise pioche.

Bizarrement, ce démaquillant crème (qui démaquille rien sur moi, ou si peu, c’est vraiment un nettoyant) fonctionne sans rien (donc juste en frotti-frotta avec les mains) et EXCELLEMMENT bien avec la clarisonic.

Dans le sens où la peau a l’air d’en profiter pour se faire un matelas tout doux, une fois sèche elle est vraiment repulpée, je la place donc ex-aequo avec la mousse Nominoë, et celle de Cattier dans les nettoyants doux à utiliser avec une brosse nettoyante.

 

Dedans il y a : de l’eau, de l’huile d’amande douce (apaise et adoucit les peaux dévitalisées), de la glycérine végétale, de l’huile d’églantier (super fruit, assouplit la peau en profondeur), un alcool gras, de l’huile d’onagre (la fameuse « qui rend la peau plus belle »), de jojoba (équilibrante), un antioxydant, de l’aloe vera (hydrate, régénère les tissus), un macérât de carotte (bonne mine naturelle), de la camomille (apaise les rougeurs), de l’HE de néroli (pour l’odeur), entre autres.

Aqua (water), Prunus amygdalus dulcis oil, Glycerin, Rosa Canina (rosehip) seed oil, Cetearyl olivate, sorbitan olivate, Cetearyl alcohol, Oenothera biennis seed oil, Simmondsia Chinensis (Jojoba) Seed Oil, Tocopheryl acetate, Aloe barbadenis leaf extract, Daucus carota sativa seed oil, Chamomilla recutita flower extract, Citrus auranitum amara flower oil, Xanthan gum, Citric acid, Dehydroacetic acid (and) benzyl alcohol, Rosmarinus officinalis leaf extract, Parfum, Citral,Geraniol, Citronellol, Limonene, Linalool

 

Je ne comprends toujours pas pourquoi ce foutu nettoyant refuse de se faire retirer avec un linge, quand je le fais j’ai d’office droit à la sensation d’un peau « trop nettoyée » à mon goût (supportable, mais je suis la reine du baume nettoyant/démaquillant, j’ai l’habitude de parader avec un résidu huileux en post-nettoyage). Du coup, c’est soit la Mia 2, soit les mimines et basta.

NB : il existe deux formats, mais seul le 200 ml est livré avec une pompe

NBB : je l’avais commandée sur le site de Bioty Lab, ET CLAIREMENT, ça devrait intéresser du monde, les FDP vers la Belgique, la France et d’autres pays Européens ne sont qu’à 3,5 euros, Woop Woop ! La livraison est rapide (en 2 jours c’était là), et le colis choupinou (y avait une carte manuscrite qui disait « merci pour la commande »).

 

 

C’est parce que je suis une psychopatate que je m’acharne.

Je crois qu’un produit n’a pas un seul mode d’emploi, même si j’insiste pour les suivre dans la mesure du possible (pas ceux écrits avec les pieds), parfois quand ça ne veut pas, j’improvise, j’essaie de trouver la parade pour qu’il m’aille.

Et j’ai de belles surprises.

 

Je dis surtout ça au cas où vous cataloguez trop vite un soin parce que la période/votre sensibilité passagère ne collait pas avec ses qualités, sa formulation, parfois un rien peut changer la donne.

A part Fresh Farmacy qui reste récalcitrant pour me donner de la douceur en bloc (en même temps Lush dit bien « contre les rougeurs », donc ils sont dans le bon de ce point de vue-là), les deux autres sont de vraies belles découvertes qui méritent le détour.

Surtout le nettoyant Trilogy – ne me râle pas dessus, je dis ça pour ton bien.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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